Constance et Malvina
 

Constance :

J'ai vécu heureuse durant les années où j’habitais à Miribel  avec mon époux, lui-même marchand d’étoffe. La proximité de la ville de Lyon  nous assurait de bons revenus grâce aux foires. Notre famille s’épanouissait aux abords du château auprès de  notre fille Malvina. Malheureusement, mon mari  fut tué à l'occasion de ses déplacements lors de l’attaque dauphinoise sur la Bresse savoyarde.  Ayant déjà perdu mes parents lors de la grande peste, je me suis retrouvée  seule avec ma fille.
La crainte de nous voir perdre la vie à notre tour, me poussa à quitter notre demeure et à partir vers la cité de Pérouges afin de vendre les quelques étoffes  qui nous restaient.
Malvina tomba malade durant cet été très chaud et ne sachant pas à qui m’adresser, j’avais l’intention de trouver de l’aide à  l’église Sainte-Marie- Madeleine à Pérouges.
C’est sur le parvis de l’église que j’ai rencontré Alena. Elle sembla  touchée par mon malheur, mais aussi très intéressée par mes toiles.  J’étais trop désespérée pour m’inquiéter de sa profession et lorsqu’elle soigna Malvina grâce à sa bonne connaissance des plantes, je lui en fus redevable pour toujours.

J’avais moi-même bien étudié les vertus des plantes car mon mari était souvent malade lorsqu’il revenait de ses voyages.  Louise s’intéressa à mon savoir et  elle me proposa de rester avec la Guilde en échange de mon expérience et des  quelques graines que j’avais pris soin d’emmener avec  moi.
Je n’avais plus nulle part où aller et je m’étais attachée aux membres de cette troupe de marginaux.
J’étais maintenant sans attache et c’est pourquoi  j’ai accepté cette proposition.
Ma seule condition était que Malvina n’aurait jamais  à courir les remparts…

Malvina :

Je suis aujourd’hui une jeune fille insouciante et heureuse,  mais ma vie n’a pas toujours été aussi simple.
Je garde un lointain souvenir de ma vie à Miribel et de mon père qui voyageait souvent pour faire le commerce d'étoffes.  Je me rappelle que ma mère Constance  m’annonça que nous allions partir loin de notre demeure car père était décédé et que nous n’étions plus en sécurité dans cette ville.
Je me souviens de la chaleur de cet été et de la fièvre qui me gagnait. Puis me voilà à l’abri, entourée de personnages comme je n’en avais jamais vu. Des femmes, des hommes étranges, mais très gentils avec moi.

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